LE DÉFI DU JOUR
« Il faut que tout soit fini à 15h30 » annonce à son groupe Julie BAQUE, référente espaces verts et formatrice du certificat d’aptitudes professionnelles agricole Jardinier Paysagiste. La mesure est donnée. En cet ultime jour de chantier, le jardin doit être sécurisé et prêt à recevoir du public. Une motivation plus qu’une contrainte. Les apprenants présents, une quinzaine de futurs professionnels, vont en effet parfaitement assimiler la limite qui leur est imposée. Après une séance d’échauffements en collectif, visant à soutenir l’effort sous ce temps chaud, le groupe se met ainsi à la tâche et s’active sans relâche, dans le temps imparti.
Plusieurs heures se passent ainsi sous le soleil, à parachever les travaux déjà entamés depuis le début de l’année. De nombreux arbustes restent encore à planter et les voies à être pavées. Sans compter sur les nombreux détails invisibles à l’œil du public : comblement des interstices, dépôt de ciment, sécurisation de l’arrivée d’eau pour l’arrosage automatique, pose de bois raméal fragmenté. Autant de précautions nécessaires pour rendre l’espace accessible et agréable, mais surtout permettre des passages en toute sécurité.
UN ESPACE DE DÉTENTE FLEURI
Tout le monde s’active ainsi, dans une bonne humeur générale, bien que le travail, minutieux, nécessite beaucoup d’attention. La plantation des végétaux encore dans leur pot demande en effet un temps de pose et d’entretien individuel, qui occupe une grande partie du travail. Parmi les variétés choisies pour l’occasion se trouvent entre autres un cotoneaster horizontalis, forthitia, lis ou encore vivaces. Le futur jardin du Collège Sainte-Claire entend bien être une véritable création à part entière, un lieu de repos en fleurs pour le personnel et les collégiens. Une volonté de la directrice des lieux, Marie GODET, qui tenait particulièrement à la mise en place d’un parc pour l’épanouissement de ses élèves, et dont la réalisation est rendue possible par la coopération entre les différents sites d’Apprentis d’Auteuil.
Le ballet incessant des brouettes, visant à remplir les espaces entre les sentiers et la terre, se poursuit toute la matinée et vient se mêler au bruit de la meuleuse qui découpe les pavés. Les apprenants assurent le travail pleinement, de leur propre chef. « Même en mon absence, ils sont très autonomes. » – reconnait fièrement Julie, envers une promotion qu’elle a particulièrement appréciée. Devant répondre à d’autres impératifs qui incombent à son poste, la cheffe n’hésite pas en effet à laisser les lieux à son groupe, pleinement responsables et engagés dans leur mission, tout en assurant cependant un suivi de chacun d’entre eux.
DERNIÈRES IMPRESSIONS
Le projet se termine dans les temps, en plein après-midi. L’espace vert est plus que présentable. La finition devra se poursuivre en septembre, pour s’assurer de la pérennité des aménagements mais le site est sans dangers pour le personnel et les jeunes étudiants. Après avoir nettoyé le site et rangé les outils, les apprenants profitent d’un moment pour contempler leur ouvrage et revenir sur le travail accompli.
« La plus grosse difficulté a été la pose des pavés », reconnaît Karim, ancien pizzaïolo en pleine reconversion et futur entrepreneur dans le domaine jardinier. « Mais la satisfaction est là : aussi bien pour le chantier que pour le reste de la formation. » Chacun se sépare donc après cette laborieuse journée pour rentrer chez lui. Le groupe devra se revoir jeudi prochain dans les locaux du CF Saint Louis, au cours d’une journée qui signera la fin de la formation, après sept mois passés ensemble.
« LA PLUS GROSSE DIFFICULTÉ A ÉTÉ LA POSTE DES PAVÉS. » – KARIM, APPRENANT.
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